Dijleland : Tervuren → Sint-Joris-Weert (21 km) - novembre 2021
Info : pour effectuer cette étape de 22 km dont 21 sur le GR, nous avons pris le bus De Lijn 344 entre Sint-Joris-Weert (Bareel) (300 m hors GR) et Overijse (Sint-Martinusschool), puis le bus De Lijn 830 entre Overijse (Cl. Vanophemstraat) (500 m de l'arrêt précédent) et Tervuren (Kerk).
Nous commençons cette étape à proximité du musée royal de l’Afrique centrale. Le tracé jaune et rouge nous mène d’abord dans le centre de Tervuren. L'église Saint-Jean l’Évangéliste a été construite au XIIIe siècle par les premiers ducs de Brabant en même temps que leur château dont on peut encore trouver quelques traces près de la chapelle Saint-Hubert.
L’édifice a d'ailleurs servi de sépulture à plusieurs membres de la famille des ducs de Brabant jusqu’à l’époque bourguignonne. Un mausolée, aujourd’hui disparu, avait été érigé au milieu du chœur pour le rappeler. Tout en gardant sa structure initiale, l'église sera modifiée au XVIIe siècle par les Archiducs Albert et Isabelle, ainsi qu’au XVIIIe par Charles de Lorraine.
Le blason de ce dernier domine toujours le maître-autel de style Renaissance. La flèche surmontant la tour a été démontée, vers 1780, pour des raisons de stabilité ; elle n’a jamais été reconstruite. Malgré la disparation du cimetière, les tombes de sept Congolais, décédés à Tervuren en 1897 lors de l’Exposition universelle, sont encore visibles au pied de la façade qui donne sur le Markt.
À l’intérieur de l'église, on peut notamment admirer le jubé de style gothique tardif, comportant dix scènes de la passion. Ce jubé, conçu par les frères Keldermans entre 1525 et 1527, fermait autrefois le chœur ; il a été démoli en 1739 et ne fut recomposé qu’en 1948 et remis dans l’édifice.
Nous passons sous une imposante arche ; c’était la porte d’entrée du « village congolais » installé autour des étangs lors de l’Exposition universelle de 1897. Autrefois entièrement recouverte de stucs, elle a été restaurée en 1985. Un peu plus loin, nous découvrons, sur la droite, les anciennes écuries en forme de fer à cheval.
Occupé aujourd’hui par la caserne Panquin, ce bâtiment faisait autrefois partie du château ducal dont il abritait les écuries et le logis du personnel ; il a été construit, en 1750, à la demande de Charles de Lorraine. Avec la chapelle Saint-Hubert, c’est le seul édifice castral à avoir été épargné de la démolition ordonnée par l’empereur d’Autriche, Joseph II, en 1781.
En face de ce fer à cheval, la chapelle Saint-Hubert a été construite en 1617, par Wenceslas Cobergher, dans la cour du château ducal, à la demande des archiducs Albert et Isabelle. Elle occuperait l'emplacement de la villa où saint Hubert, victime d'un malaise au cours d'une partie de chasse, s'était fait transporter pour y mourir, en 727.
La chapelle abrite une relique du saint. Chaque année, le dernier dimanche d’octobre, une messe en plein air est célébrée à sa mémoire ; chevaux et chiens y sont bénis pour les préserver de la rage.
Situées à gauche de la chapelle, les fondations du château de Tervuren ont été mises à jour lors d’une campagne de fouilles qui s’est étalée de 1982 à 1985. La plus ancienne partie date du XIIIe siècle, au moment où le duc Henri Ier s’y fait édifier un château fort. La bâtisse fut ensuite agrandie par les archiducs Albert et Isabelle qui en font leur résidence de campagne et, plus tard, par Charles de Lorraine.
Nous empruntons le Wildezwijnenweg qui serpente dans le bois jusqu’au « Zevenster ». Au centre de ce carrefour de « l'étoile à sept branches », qui comprend en réalité douze sentiers ou chemins, trois pierres de grès ont été déposées en 1883 par Hubert Nootens, un fermier de Duisburg, qui les avait trouvées dans son champ.
Par la Duisburgsedreef, nous rejoignons des étangs. La Voer prend sa source dans le Kapucijnenbos, à proximité de la drève du même nom. Elle pénètre dans le parc de Tervuren en se divisant en deux bras parsemés d'étangs. Ces deux chapelets d'étangs, créés à des fins décoratives par Charles de Lorraine, se rejoignent dans le grand étang de Vossem, créé sous Léopold II.
Le premier, au nord, comprend les étangs de la Chapelle, du Miroir, du Canal et du Combat Naval ; ils ont été intégrés dans les jardins à la française. Le second, au sud (où nous nous trouvons), plus forestier et sauvage, comprend les étangs du Petit Canal, du Grand Canal et de Sainte-Gertrude.
Après avoir longé l’étang du Petit Canal, nous traversons la chaussée de Tervuren et poursuivons, en face, en légère montée, dans la forêt, durant un kilomètre. Nous évoluons ensuite, pendant 1,5 km, sur des petites routes qui passent, notamment, à côté du terrain de football de Duisburg et de deux châteaux d’eau éloignés de quelques mètres.
Nous avançons au milieu de la campagne et découvrons un tilleul ayant près de 250 ans ainsi qu’une chapelle dédiée à Sainte-Barbara datant de 1865. Par la Dreefstraat, nous descendons (de 93 à 54 mètres d’altitude) vers la N253 que nous traversons, en face du château d’Huldenberg. Propriété du comte Louis de Limburg Stirum, cette demeure, à l’origine de style Empire (1811), a été profondément transformée dans l’esprit Renaissance flamande.
Par un sentier, le long de l’Ijse, passant à côté d’un ancien moulin à eau, nous parvenons au centre d’Huldenberg.
Nous franchissons l’Ijse et montons (de 46 à 94 mètres d’altitude) un chemin de terre encaissé. Au sommet, nous progressons, pendant 1,2 km, sur le plateau agricole, bien ventilé.
À l’approche d’une ferme, nous croisons une impressionnante machine permettant de charger les betteraves dans les bennes des camions. Par un chemin herbeux, nous descendons vers un bois et terminons ainsi la partie campagnarde de l’étape.
Nous suivons un sentier, boueux par endroits, contournant cette petite forêt. Un peu plus loin, nous montons (de 61 à 80 mètres d’altitude) la Bollestraat que nous quittons après 200 m pour descendre, via « De Trapkes », vers le centre de Terlanen.
Le Streek-GR Dijleland s’éloigne de Terlanen en empruntant la Molenstraat qui, comme son nom l’indique, passe à côté d’un moulin à eau dont la première mention remonterait à 1429. Détruit à plusieurs reprises, l’édifice actuel, alimenté par la Lasne, date de 1893. Peu après ce moulin, nous tournons vers la droite dans l’Onderbosstraat.
Après 800 mètres, nous entrons dans la réserve naturelle « Rodebos en Laanvallei ». Le tracé jaune et rouge suit ici les méandres de la Lasne (Laan en néerlandais) ; cette rivière prend naissance à Plancenoit et traverse plusieurs villages dont Lasne ; elle passe ensuite à proximité du lac de Genval avant de se jeter, après 26 km, dans la Dyle à Sint-Agatha-Rode.
À la fin de cet agréable tronçon de deux kilomètres, nous traversons une grand-route et prenons la direction de Sint-Agatha-Rode où nous effectuons une petite pause, près de l’église. Celle-ci a probablement été bâtie au XIe siècle par le comte de Louvain, Godfried I, lorsqu’il fonda le village.
L’église actuelle, de style gothique, a été construite, en pierre de Gobertange, vers le début du XVe siècle. Dans le cimetière, on peut observer les pierres tombales de cinq Royal Welch Fusiliers tués le 15 mai 1940.
Nous progressons, pendant 300 m, le long de la Leuvensebaan avant d’emprunter un chemin herbeux menant à la réserve naturelle « Grootbroek ». D’une superficie d'environ 30 ha, cette réserve est composée de plusieurs étangs.
L’un de ceux-ci couvre 25,5 hectares, ce qui en fait le plus grand étang de la vallée de la Dyle. Ces étangs, créés à partir des années 1950, servaient essentiellement à la pisciculture. Dans cette zone humide, nous évoluons principalement sur des caillebotis.
Le parcours revient sur la Leuvensebaan et effectue un bref passage dans la province du Brabant wallon où il franchit la Nethen. Cette rivière prend sa source sur le territoire de Beauvechain, puis traverse les villages de Tourinnes-la-Grosse, Hamme-Mille et Nethen. Après un parcours d’environ 14 km, les eaux de la Nethen se jettent dans la Dyle à Sint-Joris-Weert (à quelques mètres d’ici).
De retour dans la province du Brabant flamand, nous tournons à gauche dans la Kauwereelstraat. Nous quittons cette dernière après 400 mètres afin de retrouver la voiture, laissée le matin à la gare de Sint-Joris-Weert (350 m hors GR).
➔ Jonction avec d'autres GR
- Le Streek-GR Groene Gordel est une grande boucle de 157 km permettant de découvrir la ceinture verte qui entoure la région bruxelloise. Le circuit passe, notamment, par Hal, la forêt de Soignes, Hoeilaart, le parc de Tervuren, Eppegem, Grimbergen, le Jardin botanique de Meise, les hameaux bruegheliens (Sint-Anna-Pede et Sint-Gertrudis-Pede), le château de Gaasbeek.
- Le GR 121 : De Liège à la Côte d’Opale. Depuis Liège, ce sentier de grande randonnée se dirige vers le château de Jehay et la vallée du Geer pour atteindre Jodoigne. Au-delà de Wavre, il traverse la forêt de Soignes et le centre de Bruxelles avant de passer par Beersel et Ittre. Via Braine-le-Comte, le château de Beloeil et Bernissart, le GR 121 quitte la Belgique. Il évolue ensuite dans les Hauts-de-France jusqu’à la Côte d’Opale.
- Le GR 512 : Brabantse heuvelroute relie, en 173 km, Diest à Geraardsbergen (Grammont) et traverse donc d’est en ouest le Brabant flamand et la Flandre orientale. Il évolue au milieu des forêts de Meerdael et de Soignes et passe près des châteaux de Horst, Beersel et Gaasbeek.