GR 126 : Bruxelles → Watermael (14 km) - février 2017
Info : pour effectuer cette étape de 17 km dont 14 sur le GR, nous avons pris le métro entre les stations Delta (1,5 km hors GR) et Élisabeth (900 m hors GR).
En sortant de la station de métro Élisabeth, nous devons d’abord parcourir 900 mètres, afin d’accéder au pied de la basilique de Koekelberg où nous débutons cette étape. Nous traversons ensuite le parc Élisabeth dont l’histoire est liée à celle du boulevard Léopold II et de la basilique du Sacré-Cœur.
Sous l’impulsion du roi Léopold II, qui veut harmoniser l’esthétique de la ville, ce plateau se destine au lotissement et au parc public. Reprenant l’idée de prolonger vers le nord le boulevard d’Anvers, Victor Besme proposa la création d’une grande artère reliant le plateau de Koekelberg à Bruxelles. Les travaux s’étaleront de 1870 à 1891 et verront l’apparition du parc Élisabeth et de toutes les avenues qui le borde aujourd’hui.
À la fin des années 1950, le parc a été coupé en deux pour permettre le passage de l’autoroute urbaine qui devait drainer les visiteurs de l’Exposition universelle de 1958, puis la circulation de plus en plus dense entre Rogier et la basilique. En 1985, la création du tunnel Léopold II a permis de réaménager l’allée centrale du parc.
À la sortie du parc Élisabeth, nous prenons la direction du canal Bruxelles - Charleroi que nous atteignons après un parcours d’1,5 km à travers les rues de Molenbeek. En 1550, le bourgmestre de Bruxelles, Jean de Locquenghien, donne le premier coup de pioche pour la construction d'un canal reliant Bruxelles au Rupel. Des bassins sont également construits au centre-ville et le port pénètre alors jusqu’à la place Sainte-Catherine.
Le développement de l’extraction du charbon et de la sidérurgie dans la région de Charleroi a ensuite conduit à la construction d’un nouveau canal, reliant Bruxelles à Charleroi, entre 1827 et 1832. À la fin du XIXe siècle, l’essor économique de la Belgique et de Bruxelles ont permis l’élargissement du canal Bruxelles - Anvers pour faire de Bruxelles un port maritime. Les deux canaux (Bruxelles - Anvers et Bruxelles - Charleroi) seront ensuite fusionnés, et les bassins du centre-ville comblés, pour donner la configuration actuelle d’une voie d’eau traversant Bruxelles du nord au sud.
Nous traversons le canal au niveau de la Porte de Flandre. La portion du canal comprise entre l’actuelle place Sainctelette et la Porte de Ninove a été creusée dans les fossés de la seconde enceinte de la ville. Dans l’axe du pont reliant la rue de Flandre à la chaussée de Gand, un peu en retrait vers l’intérieur de la ville, se situe l’emplacement de l’ancienne « Porte de Flandre ».
En empruntant la rue de Flandre puis la rue du Pays de Liège, nous arrivons sur une vaste esplanade aménagée à l’emplacement des anciens bassins fluviaux. Deux rues, dénommées quais par référence à l’activité de chargement et de déchargement, encadrent l’esplanade : le quai aux Briques, que nous longeons, et le quai au Bois à brûler, du côté opposé.
Le quai aux Briques fut le premier, en 1559, à être doté d'une grue, vu le poids des cargaisons à transborder. L'industrie de la brique étant saisonnière (elle chômait tout l’hiver), ce quai accueillait surtout des cargaisons de poissons, denrée difficilement transportable en été. C'est pourquoi des grossistes et des détaillants en poissons se sont peu à peu installés dans les maisons du quai aux Briques.
Au bout de l’esplanade, nous pouvons voir l'église Sainte-Catherine vers laquelle nous nous dirigeons, après avoir fait un détour par la rue du Chien Marin. Dans cette rue reliant le quai aux Briques à la rue de Flandre, on peut admirer une chapelle murale de 1767, dédiée à Saint-Roch.
La place qui s'étend autour de l'église Sainte-Catherine a été aménagée en 1870, après le comblement du grand bassin Sainte-Catherine. Entre 1854 et 1873, l'architecte Joseph Poelaert a érigé cette nouvelle église de style hétéroclite (il se serait inspiré de l’église Saint-Eustache à Paris). La nouvelle place a absorbé les anciens quais au Sel et aux Semences. De ce dernier, toutes les constructions ont été démolies sauf la Tour Noire et la tour baroque de l'ancienne église, datant de 1629.
La Tour Noire faisait partie de la première enceinte construite au XIIIe siècle. Grâce aux efforts de Charles Buls, elle fut conservée et restaurée en 1889. L'épaisseur du mur est percée, çà et là, d'une meurtrière par où l'assiégé pouvait lancer des traits sur l'assiégeant. La partie supérieure a été modifiée et ne correspond plus au type primitif. À l’origine, la tour n'avait qu'une plateforme à ciel ouvert, entourée d'un parapet à créneaux. Aujourd'hui, on y voit une sorte d'étage supérieur, percé de trois fenêtres et d'un toit conique. Vers la ville, ce toit est adossé à un pignon à gradins.
200 mètres après l’église Sainte-Catherine, nous découvrons la place du Béguinage et son église Saint-Jean Baptiste. Il y avait jadis plusieurs béguinages à Bruxelles, dont le Grand béguinage appelé béguinage Notre-Dame de la Vigne. À la fin du XIVe siècle, il y avait ici 1 200 béguines !
Grâce à l’industrie du drap, la principale industrie de Bruxelles jusqu’au XVIIIe siècle, ce Grand béguinage avait de très importants revenus. Les béguines tissaient effectivement du drap, et les autorités de la ville aimaient faire appel à elles pour leurs commandes, car elles étaient apparemment des prestataires plus faciles que la corporation des drapiers.
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le béguinage constituait un véritable village (il s’étendait sur près de sept hectares) à côté de la ville. Il faut imaginer cette place entourée de ruelles où s’accolaient petites et grandes maisons, le tout entouré d’une enceinte extérieure et d’un fossé. Ce type d’agencement peut encore se voir à Bruges, par exemple.
L’église Saint-Jean-Baptiste au Béguinage a été bâtie entre 1657 et 1676. La décoration de la façade, résolument baroque, dérive de l’église du Gesù à Rome. En 1797, le régime français ferma l'église et les béguines se dispersèrent peu à peu. L’année suivante, on commença à morceler les vastes terrains et à les sillonner de nouvelles rues.
Le balisage blanc et rouge, parfois un peu trop discret, nous mène ensuite vers la place De Brouckère, actuellement en travaux. En traversant le boulevard Adolphe Max, juste avant de pénétrer dans le Passage du Nord, nous contemplons la « Maison des Chats ». Cet immeuble doit son nom à sa frise portant l'inscription « Hier is 't in den kater en de kat » (soit « Ici il y a le matou et la chatte ») ; deux félins sculptés sont, en effet, figurés vers le haut du pignon sur les côtés.
En fait, l’architecte Henri Beyaert a reproduit ici une maison typique de la Grand-Place, mais avec le gigantisme propre au XIXe siècle, puisque cette maison date de 1874. Pour cette construction, Beyaert a reçu un prix de 25 000 francs (le premier prix pour le concours de façades du boulevard) car, pour stimuler la créativité des architectes, un jury devait attribuer des prix aux plus belles réussites.
Après la traversée du Passage du Nord, nous empruntons brièvement la rue Neuve et prenons ensuite la rue Saint-Michel jusqu’à la place des Martyrs. Cette place déconcerte par sa quiétude et son ordonnance classique du XVIIIe siècle, mais aussi par l'étroitesse de ses issues et son manque d'arbres.
Au milieu de cette place, on trouve une crypte où sont enterrés les martyrs des journées de septembre 1830 ; d'où le nom de place des Martyrs. Celle-ci s'appelait auparavant place Saint-Michel et avait été bâtie, en 1774-1775, sur l'emplacement de l'ancienne Rame aux Draps (prairie où les drapiers, moyennant une redevance, venaient étendre leurs draps sur des séchoirs) créée deux siècles plus tôt.
Le monument central, dont les sculptures sont en marbre blanc de Carrare, est surmonté d’une représentation de la Liberté inscrivant les journées des 23, 24, 25 et 26 septembre 1830. Sous les quatre anges, et sous le niveau de la place, les quatre faces du monument comportent des bas-reliefs représentant des scènes de la Révolution belge.
Peu à peu, le GR 126 prend de la hauteur et, après avoir longé le Centre belge de la Bande dessinée (CBBD), nous grimpons un escalier menant au boulevard Pachéco. Le CBBD est installé dans les anciens magasins de textile Waucquez, construits par Victor Horta en 1903. Sur plus de 4 000 m², il réunit, depuis octobre 1989, tout ce qui traite de la bande dessinée européenne depuis ses origines prestigieuses jusqu’à ses développements les plus récents. Des auteurs de BD classiques aux créateurs de romans graphiques, plus de 700 auteurs de bande dessinée font de la Belgique le pays détenant la plus forte densité de dessinateurs au km².
Un peu plus loin, nous arrivons à l’arrière de la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule. Au VIIe siècle, il existait un petit oratoire, dédié à l’Archange Saint-Michel, situé à l’intersection des chemins suivis par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Vers la moitié du XIe siècle, cet oratoire est remplacé par une église romane qui devint le siège de la première paroisse de la ville. En 1047, le comte de Louvain la dote d’un chapitre de douze chanoines et y fait transporter les restes de Sainte-Gudule. Cette nouvelle église prend le nom de collégiale des Saints-Michel-et-Gudule.
Au début du XIIIe siècle, le duc de Brabant Henri Ier fait remplacer l’église romane par la magnifique église que nous admirons aujourd’hui. Cette époque coïncide avec l'apparition du style gothique dans nos régions. Presque 300 ans furent nécessaires pour mener à son terme cette gigantesque entreprise qui s'acheva sous le règne de l'empereur Charles Quint. Son architecture présente les différentes caractéristiques du gothique brabançon.
En 1962, l’archevêché de Malines-Bruxelles a élevé le sanctuaire au rang de cathédrale. Depuis l’enterrement du duc Jean II de Brabant en 1312, l’édifice a servi de cadre prestigieux à de grandes cérémonies : le couronnement de l’empereur Charles Quint, le mariage de nos souverains,…
À l’intérieur de l’édifice, on peut admirer de remarquables vitraux du XVIe siècle, dont ceux de la chapelle du Saint-Sacrement qui évoquent les différents épisodes du légendaire Miracle du Saint Sacrement. Une plaque de bronze a été apposée, en 1977, sur le mur nord de la chapelle pour attester de la non-historicité de la légende. Dans le collatéral gauche, un escalier permet d’accéder aux vestiges de l’église romane, dont le plan est matérialisé sur le sol par des dalles plus claires.
En suivant le Cantersteen, nous débouchons au pied du Mont des Arts et entamons l'ascension du Coudenberg vers la place Royale. C’est le prince Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas autrichiens, qui est à l’origine de la création de cette place et de l’église. La place, dont le centre est occupé, depuis août 1848, par la statue équestre de Godefroy de Bouillon partant pour la croisade, forme un ensemble harmonieux de bâtiments conçu dans le style classique de la fin du XVIIIe siècle.
L’église Saint-Jacques sur Coudenberg, construite entre 1776 et 1787, est précédée d’un imposant péristyle gréco-romain rythmé par six colonnes corinthiennes et couronné d’un fronton triangulaire. Le 21 juillet 1831, le roi Léopold Ier prête le serment constitutionnel sur le parvis de l’église. Une plaque commémorative rappelle cet événement majeur de l’histoire de la Belgique. Tous les rois depuis Léopold II y ont été baptisés ; les funérailles du roi Léopold III et du prince Charles, régent du Royaume, y furent célébrées.
Dans le parc de Bruxelles, nous trouvons un banc où nous installer pour manger nos tartines. Le Palais royal occupe une partie de l’emplacement de l’ancien Palais des ducs de Brabant. Lorsque ce bâtiment est complètement détruit en 1731, on édifie, face au nouveau parc de Bruxelles, deux grands hôtels destinés, respectivement, au gouverneur militaire et au ministre plénipotentiaire, adjoints du gouverneur général.
Lorsqu’en 1815, suite aux décisions du congrès de Vienne, le royaume des Pays-Bas est constitué, il faut édifier un palais pour le roi Guillaume Ier qui doit résider alternativement dans les capitales des provinces du nord et du sud de son royaume. Les deux anciens hôtels sont réunis par une construction en saillie sur leurs façades. Le rez-de-chaussée laisse un passage public ouvert vers la place par des arcades soutenant une haute colonnade surmontée d’un tympan triangulaire.
En 1904, le roi Léopold II fait remanier complètement la façade du palais et crée les jardins qui le précède en empiétant sur la place des Palais, qui est, d’autre part, élargie du côté du parc. Ces travaux ne seront terminés que sous le règne du roi Albert Ier.
Le Palais royal est l'un des plus beaux bâtiments officiels de la capitale. Situé en face du Palais de la Nation, à l'autre extrémité du parc de Bruxelles, c’est le lieu où le Roi exerce ses prérogatives de chef d'Etat ; c'est ici qu’il accorde ses audiences et que les affaires de l'État sont traitées.
Outre le bureau du Roi et celui de la Reine, le Palais royal abrite les services du Grand Maréchal de la Cour, du Chef de Cabinet du Roi, du Chef de la Maison Militaire du Roi et de l'Intendant de la Liste Civile du Roi. Il comporte aussi des salons d'apparat où sont organisées les grandes réceptions, ainsi que des appartements mis à la disposition des chefs d'État en visite officielle.
Au bout de la place des Palais, nous obliquons, face au palais des Académies, dans la rue Ducale en direction de la place du Trône. Nous traversons cette place et suivons la rue du Luxembourg jusqu’au square de Meeûs. À partir d’ici, pendant deux kilomètres, notre itinéraire est un peu moins intéressant puisque nous avons quitté le centre-ville touristique.
Par la chaussée d’Ixelles, nous descendons vers la place Flagey et son célèbre « paquebot ». En 1930, la création de l’INR mit fin aux années pionnières de la radio. Face au développement de ce média, un édifice de diffusion de conception contemporaine devenait indispensable. À l’issue du concours lancé en 1933, un jury couronne le projet de l’architecte belge Joseph Diongre.
Celui-ci combine le souci de recherche architecturale à la volonté de répondre aux exigences acoustiques et techniques les plus sévères. L’originalité du concept réside également dans la dimension d’accueil du public ainsi que dans le raffinement du détail, les matériaux utilisés et la création d’un mobilier adapté.
Dès son lancement, le paquebot (surnom donné à cause de la forme du bâtiment) connaît une notoriété internationale. La qualité des studios, en particulier le Studio 4, est reconnue mondialement et attire les musiciens les plus prestigieux pour des concerts, des festivals ou des enregistrements (musique classique, contemporaine, jazz). Liée à la création radiophonique et musicale, le bâtiment voit, en 1953, l’avènement de la télévision. Pendant plus de trente ans, il devint le pôle audiovisuel par excellence.
Lorsque les occupants d’origine quittèrent le bâtiment en 1974, celui-ci allait héberger, et ce jusqu’à sa fermeture en 1995, plusieurs institutions culturelles lui donnant ainsi une nouvelle dimension. Rénové et inauguré en septembre 2002 sous le nom de « Flagey », le bâtiment a aujourd’hui retrouvé sa fonction d’origine avec la création d’un espace musical avec studios d’enregistrement, salles de concerts et de cinéma. Il est devenu un lieu à la programmation éclectique.
Le GR 126 longe les étangs d’Ixelles et se dirige vers l’abbaye de la Cambre. Nous pénétrons dans l’enceinte de l’abbaye et en faisons quasiment tout le tour avant de rejoindre l’avenue Louise. Seule rescapée d’une ribambelle d’abbayes dont le Moyen Âge cercla la ville de Bruxelles, elle s’élève, en 1201, sous l’impulsion d’une moniale, dame Gisèle. Le duc de Brabant Henri Ier lui cède un terrain, en bordure de forêt de Soignes, à proximité d’un point d’eau (la source du Maelbeek) pour parer aux besoins de la communauté.
À ce stade, l’abbaye porte la griffe médiévale : le couvent, le réfectoire, l’école et l’infirmerie sont massés autour d’une cour et enlacés par un mur parsemé de portes. Grâce aux largesses des princes et de la bourgeoisie, l’abbaye est prospère et peut se targuer, à la fin du XIIIe siècle, d’être l’un des fleurons du patrimoine brabançon.
Au début du XIVe siècle, de nouveaux bâtiments sont construits, dont l’église abbatiale qui est le seul bâtiment de cette époque toujours présent. L’abbaye coule des jours heureux jusqu’aux guerres de Religion du XVIe siècle. Prise en tenaille entre les belligérants, elle est saccagée en 1578 par les calvinistes avant d’être incendiée, en 1581, par les troupes espagnoles.
À la fin de l’Ancien Régime, deux abbesses transforment l’abbaye en un bel ensemble symétrique. On leur doit notamment ce que nous pouvons encore contempler aujourd’hui : les jardins en terrasses, la cour d’honneur et ses deux grandes ailes latérales, le portail de l’église, le palais abbatial et l’escalier majestueux menant aux jardins. Les travaux sont à peine terminés lorsque la Révolution française arrive. Les révolutionnaires s’empressent de fermer les maisons religieuses, les dérobant au passage et empêchant les communautés de se reformer.
Le site, laissé à l’abandon, est largement pillé et devient un dépôt de mendicité jusqu’en 1870. Quatre ans plus tard, l’abbaye abrite l’École militaire de Belgique : le cloître devient un réfectoire, la salle du chapitre un tripot et la moitié de l’église... un gymnase ! Dans les bagages de l’armée, l’Institut cartographique militaire investit les lieux en 1871. Lors de la Première Guerre mondiale, l’abbaye sert d’hôpital pour les troupes allemandes.
Une campagne de restauration focalisée sur l’église, le cloître, les jardins et la chapelle s’étale de 1920 à 1940. Dans cette dynamique de réhabilitation, l’Institut supérieur des arts décoratifs (future École nationale supérieure d’architecture et des arts visuels) s’installe dès 1926 et n’a jamais délogé depuis. L’église, quant à elle, est rendue au culte en 1927 après avoir été abandonnée à des activités profanes pendant plus de cent ans.
Au bout de l'avenue Louise, le balisage blanc et rouge entre dans le bois de la Cambre où nous allons cheminer durant un peu plus d’un kilomètre. Le tracé, jusqu’ici très urbain, change radicalement et les premiers chemins de terre apparaissent pour notre plus grand plaisir.
Le bois de la Cambre a été créé en 1861, par Edouard Keilig, sur une enclave dans la ville de la forêt de Soignes. Ce bois de 124 hectares est aménagé à l'anglaise (style qui imite la nature et se caractérise par une irrégularité dans la conception des plantations et des voies). Çà et là, on remarque des dépressions qui sont d’anciennes carrières de pierres exploitées notamment par l’abbaye de la Cambre. Nous effectuons une petite pause, face à l’étang artificiel, et quittons ce « poumon vert » bruxellois.
Nous traversons l’avenue Franklin Roosevelt et descendons vers la chapelle de Boondael. Édifiée en 1463 et agrandie en 1474 afin qu'elle puisse accueillir davantage de fidèles, cette chapelle devint propriété du Serment des Arquebusiers de Bruxelles à la fin du XVe siècle. Elle fut endommagée à deux reprises lors des guerres de Religion, comme l'ensemble des maisons du hameau, et chaque fois restaurée.
Agrandi en 1658, le vieux sanctuaire sera entièrement reconstruit en 1842. Cette chapelle était l'église paroissiale du hameau jusqu'en 1941, année de la consécration de l'église Saint-Adrien. Depuis 1996, des concerts et des expositions y ont lieu régulièrement.
Le dernier kilomètre sur le GR s’effectue d’abord dans un quartier résidentiel avant de franchir, grâce à une passerelle, la ligne de chemin de fer (Hal - Vilvorde). Le chemin des Chablis nous mène à proximité de la gare de Watermael. Afin de retrouver la voiture, stationnée au parking de la station de métro Delta, il nous faut encore marcher 1,5 km (hors GR).
➔ Jonction avec d'autres GR
- Le GR 12 : Amsterdam - Bruxelles - Paris relie, en +/- 1 000 km, les trois capitales européennes. En Belgique, ce sentier de grande randonnée contourne d’abord Anvers, puis traverse Lier et Malines avant de rejoindre Grimbergen. À la sortie de Bruxelles, il se dirige vers Beersel et Braine-le-Château puis, de Ronquières à Seneffe, il progresse le long de l’ancien canal. Après avoir franchi la Sambre, à l’abbaye d’Aulne, le GR 12 suit l’Eau d’Heure jusqu’à Walcourt. Au-delà de Philippeville, par la vallée du Viroin, il se dirige vers la France.
- Le GR 121 : De Liège à la Côte d’Opale. Depuis Liège, ce sentier de grande randonnée se dirige vers le château de Jehay et la vallée du Geer pour atteindre Jodoigne. Au-delà de Wavre, il traverse la forêt de Soignes et le centre de Bruxelles avant de passer par Beersel et Ittre. Via Braine-le-Comte, le château de Beloeil et Bernissart, le GR 121 quitte la Belgique. Il évolue ensuite dans les Hauts-de-France jusqu’à la Côte d’Opale.