GR 56 : Pont (Ligneuville) → Malmedy (19 km) - janvier 2018
Info : pour effectuer cette étape, nous avons pris le bus TEC 395 entre Malmedy (gare) et Pont (chapelle).
Un peu avant 11h, le bus nous dépose près de la chapelle où nous avions terminé l’étape précédente. Nous traversons la N660 et descendons vers l’Amblève. De l’autre côté du cours d’eau, nous entamons la première côte de la journée, de 341 à 419 mètres d’altitude. C’est au tout début de cette ascension que démarre la variante « Amblève ». Ce parcours de 37 km remonte l’Amblève jusqu’à sa source et rejoint ensuite, près du village d’Honsfeld, le tracé principal du GR 56.
Après 500 mètres, nous quittons l’asphalte pour emprunter un chemin de terre. Ce parcours, un peu boueux, longe une ferme et continue ensuite au milieu des prairies. Sur la gauche, nous profitons du point de vue sur le viaduc du Recht et le village de Pont. Nous continuons ensuite à travers une petite forêt et surplombons la carrière de Lasnenville. Depuis les années 1950, on y extrait du quartzite ; la production annuelle est d’environ 60 000 tonnes.
Nous laissons passer un groupe de cyclistes ainsi qu’une personne sur un quad qui semble inspecter l’état de la clôture entourant la carrière. Progressivement, nous perdons de l’altitude et rejoignons, à proximité de Lasnenville, une petite route. Plutôt que de se diriger vers le village, le tracé blanc et rouge rebrousse quasi chemin et descend jusqu’à l’Amblève. Cette rivière prend sa source aux confins du parc naturel des Hautes Fagnes - Eifel, à une altitude d’environ 600 mètres. Après 93 km, l’Amblève se jette dans l’Ourthe à proximité de Comblain-au-Pont. Le nom germain signifierait « rivière des aulnes » (ambla = « aulne » et ah va = « eau »). Ses principaux affluents sont la Warche, l’Eau Rouge, la Salm et la Lienne.
Nous traversons l’Amblève, dont le débit est assez important actuellement, et montons rejoindre l’E42 par un petit raidillon (de 319 à 345 mètres d’altitude). Au sommet, avant de franchir l’autoroute, nous profitons d’un point de vue sur Lasnenville et Bellevaux, mais la brume ne permet pas de faire de belles photos ! Grâce à un tunnel, nous passons sous l’E42 et prenons ensuite, sur la droite, un sentier descendant vers le ruisseau : Noir Ru.
Grâce à une passerelle en bois, nous franchissons un petit affluent du Noir Ru et longeons brièvement ce dernier. Nous montons rejoindre une route et poursuivons de l’autre côté, sur l’asphalte, vers le hameau de Villers. En Belgique, une trentaine de villages ou communes portent, partiellement ou entièrement, le nom de Villers... on en recense près de 130 en France.
À la sortie du hameau, nous suivons un chemin campagnard prolongé par un sentier herbeux. Sur la droite, nous apercevons le viaduc de Bellevaux... sous lequel nous passerons dans 7 km.
Après 1,3 km sur cet agréable parcours, nous retrouvons le goudron et descendons vers Lodomez. Dans un virage, nous franchissons le ruisseau du Laid Trou, un affluent de l’Amblève. Juste avant un arrêt de bus, nous prenons, sur la droite, un sentier quelque peu boueux. Le GR 56 revient quelques instants dans Lodomez puis s’en va sur un chemin de terre, quasi horizontal, entre les prairies.
Nous descendons (de 347 à 297 mètres d’altitude) un sentier abrupt, au milieu d’une forêt de résineux, et atteignons les rives de l’Amblève. Une passerelle métallique, peinte en vert, permet de traverser la rivière. De l’autre côté, nous croisons le parcours du GR 14 : Sentiers de l'Ardenne avec qui nous allons cheminer jusqu'à Malmedy. Ce sentier de grande randonnée permet, en 280 km, de relier Monschau (Allemagne) à Sedan (France) en passant notamment par Malmedy, La Roche-en-Ardenne, Saint-Hubert, Transinne et Bouillon.
Nous longeons brièvement l’autre rive du cours d’eau et montons ensuite dans le bois de Challes, en surplomb de la rivière. Après 1,5 km, le chemin redescend légèrement et quitte le couvert forestier pour un agréable sentier entre deux prairies.
Près du rocher de Warche, nous trouvons un banc où nous poser quelques minutes. Ce piton rocheux domine l’Amblève d’une trentaine de mètres. Il est formé d’une roche très dure, le quartzite. La rivière ayant eu du mal à forcer le passage, la vallée est ici resserrée, alors qu’en amont et en aval, l’Amblève coule dans une large plaine alluviale.
Un écriteau nous informe qu’il existe aussi un parcours de randonnée « L’Amblève par les GR ». Cet itinéraire emmène le randonneur depuis Comblain-au-Pont, là où la rivière se jette dans l’Ourthe, jusqu’à sa source du côté de Heppenbach, près d’Amel (Amblève). Mais il l’entraine aussi le long de plusieurs affluents, comme la Warche, et sur les bords des lacs de Bütgenbach et de Robertville. Ce tracé de 157 km est un assemblage de plusieurs sentiers de grande randonnée : le 571, le 14 et bien sur le 56.
Nous traversons le hameau de Warche et passons sous le viaduc autoroutier... celui que l’on apercevait déjà il y a 7 km. Nous sommes ici au confluent de l’Amblève et de la Warche. Cette rivière, d’une quarantaine de kilomètres, prend sa source dans l'entité de Büllingen (Bullange). Sur le cours de la Warche, en amont de Malmedy, ont été construits les barrages de Bütgenbach et de Robertville.
Le tracé blanc et rouge va à présent remonter le cours de la Warche jusqu’à Malmedy, soit pendant sept kilomètres. Juste après le viaduc de l’E42, nous tournons à gauche et longeons, sur un chemin très boueux, une prairie. Nous franchissons deux barrières et traversons, un peu plus loin, la Warche. De l’autre côté, nous suivons un chemin empierré, en lisière de forêt, qui gagne progressivement de l’altitude (de 319 à 382 mètres d’altitude).
Nous rejoignons un chemin goudronné et descendons, d’une dizaine de mètres, vers le hameau de Falize. En cours de route, nous effectuons un petit détour pour admirer les rochers de Falize ou plus exactement, le point de vue, sur la vallée de la Warche, du haut de ces rochers. Ce bloc de quartzite a résisté à l’érosion de la rivière creusant son thalweg.
Dans le hameau de Falize, au niveau d’un carrefour, nous tournons à droite pour grimper vers Xhurdebise. Cette dernière côte, sur l’asphalte, est la plus dure de l’étape puisqu’elle nous fait passer, en 900 mètres, de 367 à 446 mètres d’altitude.
En haut, nous traversons le hameau et, après une exploitation agricole, nous amorçons la descente vers Malmedy. Celle-ci s’effectue d’abord à travers bois, puis en bordure de prairies. Alors que l’étape est presque terminée, le soleil se décide enfin à chasser les nuages ; ce qui nous offre un beau panorama sur la cité et son église. Nous cheminons dans un quartier résidentiel et descendons la route de Saint-Vith vers l’ancienne voie ferrée.
C’est à la gare de Malmedy que nous terminons cette étape. Située sur la ligne 45, de Waimes à Trois-Ponts, cette station a été mise en service, en décembre 1885, par l'administration des chemins de fer de l'État de Prusse lorsqu'elle inaugure la ligne d'Aachen à Malmedy, via Waimes. La ville était, en effet, alors située sur le territoire de la Prusse. La voie est reliée au réseau belge, et à la gare de Stavelot, en janvier 1914. Fin mai 1959, la totalité de la ligne est fermée au trafic voyageur. Après d'importants travaux, la ligne 45 devient, en 2010, un RAVeL sur la totalité de son parcours.