GRP 125 : Namur → Franière (19 km) - octobre 2019
Info : pour effectuer cette étape de 21 km dont 19 sur le GR, nous avons pris le train entre les gares de Franière (500 m hors GR) et de Namur (1 km hors GR).
Au départ de la gare de Namur, nous devons d’abord parcourir un kilomètre, dans la ville, pour rejoindre le site du Grognon. Situé au confluent de la Sambre et de la Meuse, cet espace est actuellement en plein travaux de réaménagement. De retour sur le GR, nous partons à l’assaut de la citadelle et grimpons, de 85 à 215 mètres d’altitude, vers le château de Namur (un hôtel-restaurant). Arrivés au sommet, nous marchons, pendant 600 mètres, entre les résidences de l’avenue de l’Ermitage.
Nous empruntons brièvement la N954 et tournons à gauche, près du lieu-dit « Milieu du Monde ». Nous progressons ensuite sur le chemin Fernand Séverin qui passe entre les futaies, les prairies et les haies d’importantes villas. Un kilomètre plus loin, nous atteignons l’endroit où se termine cet itinéraire de liaison et continuons, vers la droite, sur le tracé « officiel » du GRP 125, mais aussi du GR 126 (qui nous tient compagnie depuis Annevoie).
Nous aurions normalement dû cheminer dans le bois de la Vecquée et descendre, à travers celui-ci, vers la N90. Cependant, après environ 800 mètres, nous nous retrouvons devant une pancarte annonçant une battue en cours… j’avais pourtant cherché à savoir, la veille, s’il y avait des chasses prévues sur l’itinéraire mais je n’avais rien trouvé ! Quelques chasseurs nous voyant un peu « perdus » viennent à notre rencontre et nous informent que toute cette forêt est inaccessible aujourd’hui.
Deux choix se présentent alors : rentrer à la maison et revenir un autre jour ou chercher une variante permettant de contourner le bois de la Vecquée ; après hésitation, nous optons pour la variante en espérant ne pas devoir effectuer un trop grand détour. Grâce à notre GPS, nous trouvons, tant bien que mal, un itinéraire bis et ne faisons finalement que 2,5 km de plus que ce qui était prévu.
C’est au niveau du pont sur la Sambre, à l’entrée de Flawinne, que nous retrouvons le tracé jaune et rouge. Sur notre droite, sur les hauteurs, nous apercevons l’église Notre-Dame de l’Assomption. Nous franchissons la ligne de chemin de fer (Namur - Charleroi) et prenons, vers la gauche, la rue Joseph Arnould qui se poursuit, au-delà de la gare, par la rue Fernand Marchand.
Après 900 mètres, à plat, à côté des voies ferrées, nous entamons la seconde ascension de la journée (de 92 à 174 mètres d’altitude). Par un chemin forestier, nous montons vers la rue Joseph Warègne que nous suivons sur une centaine de mètres. Les GRP 125 et GR 126 prennent ensuite, sur la gauche, la rue « Sur le Fond Barbette » qui grimpe assez fort et rejoint, au sommet, la rue Joseph Warègne.
À un carrefour de quatre rues, nous croisons le GR 412 : Sentier des terrils, qui traverse la Wallonie d'ouest en est, de Bernissart à Blegny-Mine. Son numéro d'attribution fait référence au 4 décembre qui est le jour de la fête de Sainte-Barbe, sainte vénérée des mineurs. Les trois GR (125, 126 et 412) feront parcours commun pendant 2,5 km. Nous trouvons un banc, sur une plaine de jeux, où effectuer la pause pique-nique.
Nous passons à côté du cimetière de Flawinne puis, par un chemin campagnard, nous arrivons à l’orée d’un bois. Nous pénétrons dans cette forêt et descendons (de 177 à 97 mètres d’altitude) vers Floriffoux. Sur cet agréable parcours, nous découvrons le « chêne Saint-Hubert », remarquable arbre à clous, témoin d'une époque où la coutume du transfert des maux était très courante.
À l’entrée du village, peu avant l’église Sainte-Gertrude, nous prenons la rue du Chenet qui descend vers la Sambre en passant le long du château de Floriffoux. Si jadis, il se mirait dans les eaux de la Sambre, qui développait un de ses méandres à ses pieds, aujourd’hui, ce château semble coincé entre la N958 et une zone industrielle. Les bases de l'édifice sont médiévales, mais l’ensemble actuel date principalement des XVIIe et XIXe siècles. Du château primitif subsistent deux ailes et trois tours carrées ; l’aile nord et la tour orientale ayant disparu. Propriété des de Coppin de Grinchamps, le château a été acheté par la branche locale de la famille de Dorlodot en 1870. C’est la cinquième génération de cette famille qui occupe actuellement le château.
Nous rejoignons la Sambre et suivons ses berges durant deux kilomètres. Le nom « Sambre », pourrait venir du gaulois « Samara » : tranquille. Cette rivière prend sa source en France, près du Nouvion-en-Thiérache sur le plateau de Saint-Quentin. Elle arrose Maubeuge avant d’entrer en Belgique à Erquelinnes. Elle passe par Thuin, Charleroi, Sambreville et Floreffe avant de se jeter dans la Meuse à Namur. Son cours est long d'environ 180 km (dont 88 en France).
Nous passons sous la N958 et nous nous séparons peu après des GR 126 : Brussegem - Membre-sur-Semois et GR 412 ; nous retrouverons ce dernier, en fin d’étape, à Franière. Le parcours progresse sur un chemin herbeux, au bord de l’eau ; nous admirons, sur l'autre rive, l’église de Floreffe ainsi que l’abbaye.
Le tracé traverse la Sambre puis rejoint la rue du Vieux Moulin. Nous montons un escalier longeant le cimetière, accolé à l’église Notre-Dame du Rosaire, et descendons par un autre escalier, moins pentu, vers la rue du Séminaire. Si le « Tour de l’Entre-Sambre-et-Meuse » contourne l’abbaye, nous décidons d’y pénétrer et de nous rendre au moulin-brasserie afin d’y goûter la bière locale.
Fondée en 1121 et richement dotée par les comtes de Namur, Floreffe est la seconde abbaye de l’ordre des Prémontrés et la plus prospère en Namurois. Elle va très vite connaître un essor prodigieux et fondera d’autres abbayes en Belgique (l’abbaye de Leffe notamment) et à l’étranger. La communauté religieuse restera présente sur les lieux jusqu’à l’application des lois révolutionnaires et c’est une communauté scolaire qui lui succédera à partir de 1819 ; celle-ci occupe encore aujourd'hui une grande partie des bâtiments.
L’originalité de l’abbaye de Floreffe provient notamment de sa position stratégique sur un promontoire, dominant la vallée de la Sambre. L’ensemble primitif est entouré d’un mur de clôture. De l'époque médiévale, il subsiste une partie de l’église, la salle du chapitre, le cellier, l’infirmerie et le moulin-brasserie situé en contrebas. Le complexe abbatial tel que nous le connaissons aujourd’hui date du XVIIIe siècle. Une architecture classique caractérise ces nouveaux bâtiments construits en briques et calcaire, où l’ordonnance et la symétrie sont la règle.
Après cette pause, nous rejoignons la N90, au niveau d’un rond-point, et suivons cette route sur 300 mètres. En face de l’entrée des grottes de Floreffe, nous empruntons, sur la droite, un sentier grimpant quelques marches et continuant en surplomb de jardins. Ce sentier monte ensuite plus fortement et atteint la rue de Robersart. Le GRP 125 quitte aussitôt cette rue et prend un petit chemin longeant des prairies durant un kilomètre.
Nous arrivons à proximité de la carrière du Flato que nous allons à présent contourner. L’exploitation de cette carrière, visant à extraire de la dolomie pour fournir les verreries, n'a débuté qu'à la fin des années 70. C'est en 1984 que le creusement a atteint la nappe phréatique qui a rapidement inondé la carrière, rendant son exploitation impossible. Depuis, les plongeurs y ont immergé de nombreuses épaves (un avion Cessna par exemple) et les poissons ont envahi les lieux ; tout cela rend l'endroit parfait pour la pratique de la plongée. La carrière fait 280 m de long pour 80 m de large ; sa profondeur maximale est de 20 mètres.
Le contournement commence par un large chemin herbeux montant entre deux prairies ; 500 mètres plus loin, au sommet, il se poursuit sur une petite route de campagne. Le tracé jaune et rouge tourne à droite et prend, sur une petite place, un discret sentier le long d’une habitation. Plus bas, ce sentier s’élargit et aboutit dans la rue de Floreffe.
Nous nous dirigeons vers le centre de Franière en suivant la rue des Écoles qui, comme son nom l’indique, passe à côté de l’école communale. Un dernier sentier herbeux nous mène devant l’église, dédiée à Sainte-Agathe. L’édifice présente une tour romane du XIIe siècle, probablement de défense à l’origine, une nef et un chœur de style gothique tardif de 1634 reconstruits au XIXe siècle. C’est devant l’église que nous retrouvons le tracé du GR 412 : Sentier des terrils.
Afin de rejoindre la gare de Franière, nous délaissons les deux sentiers de grande randonnée et prenons, vers la droite, la rue de Mornimont.