Les Randos de Fred & Paul

GR 121 : Jodoigne → Florival (22 km) - août 2025

Nous commençons cette étape sur le parking situé le long de la Grande Gette. Cette rivière prend sa source à Perwez et passe notamment par Bomal, Jauchelette, Jodoigne, Zétrud-Lumay. Elle traverse ensuite les villes d'Hoegaarden et Tirlemont avant de rejoindre, après 50 km, la Petite Gette, à Budingen.

De l’autre côté de la Grande Gette, nous nous dirigeons vers le quartier Saint-Lambert. On pense que cette paroisse a été fondée au Xe siècle par le chapitre Saint-Paul de Liège. L'église, dédiée à Saint-Lambert a été construite sur une petite butte dominant la rivière.

L’église, tout comme l’ensemble du quartier bâti en dehors de l’enceinte fortifiée de la cité, eut à souffrir d’innombrables assauts et dégradations. L’église actuelle a été érigée en 1861. Sur la place, près de l’église, on peut voir une statue de « Twène, gamin de Saint-Lambert ».

Jodoigne, église Saint-Lambert

Un peu plus loin, le GR 121 franchit la N240 et quitte ainsi Jodoigne. Nous longeons un nouveau quartier résidentiel et traversons ensuite une route en construction ; celle-ci sera un élément du futur contournement de la ville.

Jusqu’à la N91, nous progressons, durant cinq kilomètres, en quasi ligne droite, sur des chemins de terre ou herbeux, au milieu du plateau campagnard. Durant ce parcours, nous passons devant une drève de tilleuls menant au château de Beaulieu.

Cette demeure, plusieurs fois reconstruite (XIXe et première moitié du XXe siècle), trône au milieu de beaux jardins paysagers à l’anglaise. Plus loin, nous longeons l’imposant corps de logis de la ferme Pastur, puis nous voyons émerger la silhouette ronde du château d'eau, surmonté d’un clocheton, de Lathuy.

GR 121 entre Jodoigne et Roux-Miroir GR 121 entre Jodoigne et Roux-Miroir GR 121 entre Jodoigne et Roux-Miroir

Peu après l’imposant château d'eau de Dongelberg, nous traversons la N91 puis, par la rue du Bosquet, nous parvenons au centre de Roux-Miroir ; ce nom rappelle sa vocation agricole, « roux » désignant un terrain défriché et « miroir » (ajouté plus tardivement) signifiant à moitié.

Certains noms de rues évoquent la présence des bois qui les longeaient avant que ceux-ci ne soient arrachés ; les ¾ du territoire de l’entité sont aujourd’hui des terres cultivées. Le patrimoine bâti témoigne de cette activité agricole dominante. De nombreuses fermes et fermettes, des XVIIIe et XIXe siècles, sont dispersées dans le village.

L’imposante tour de l’église Saint-Martin, de style roman, date du XIIe siècle ; elle conjugue deux pierres exploitées dans les environs, le quartzite et la pierre de Gobertange.

Roux-Miroir, église Saint-Martin

Nous quittons Roux-Miroir et reprenons un cheminement, presque rectiligne, sur le plateau agricole. Probablement par manque de supports au milieu des champs, le balisage est quasiment inexistant.

GR 121 entre Roux-Miroir et Piétrebais GR 121 entre Roux-Miroir et Piétrebais

Après deux kilomètres, nous tournons à droite et atteignons Basse-Roux. Ce hameau de Roux-Miroir s’est développé aux abords de Piétrebais, non loin d’une imposante ferme appelée le Grand Hacquedeau.

Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, cette ferme seigneuriale était dénommée la ferme d’Hacquedeau, mais suite à la construction d’une nouvelle exploitation agricole à peu de distance de celle-ci, on jugea bon de différencier les deux fermes en leur attribuant un qualificatif.

Nous passons à côté de la ferme de Petit Hacquedeau dont l’ensemble est dominé par un imposant corps de logis de la fin du XIXe siècle, d’esprit néoclassique. Au-delà d’une barrière métallique, nous prenons un agréable sentier, au fond d’un vallon, pour atteindre les premières maisons de Piétrebais.

GR 121 entre Roux-Miroir et Piétrebais GR 121 entre Roux-Miroir et Piétrebais

Le village s’étire dans la vallée du ruisseau de Piétrebais ; ce nom fait directement référence à cette géographie : le suffixe « bais » (dérivé du néerlandais « beek » signifiant ruisseau) indique que l’entité est traversée par un cours d’eau.

Pendant 600 mètres, nous suivons la rue Marcel Louis puis, par une rue pavée, nous montons vers l’église du hameau de Chapelle-Saint-Laurent où nous effectuons une petite pause. Par un chemin de terre, nous atteignons la N240 (Grez-Doiceau - Jodoigne).

Piétrebais, Chapelle-Saint-Laurent GR 121 entre Piétrebais et Gottechain

Le tracé blanc et rouge se poursuit, en face, toujours à travers la campagne. 400 m plus loin, nous supposons, suite à l’absence de balisage, que nous devons tourner à gauche. Pendant un kilomètre, nous marchons au milieu des terres cultivées et y découvrons les balises de la base aérienne militaire de Beauvechain.

GR 121 entre Piétrebais et Gottechain

Sur la gauche, nous apercevons, isolé à l’orée d'un bois, le château-ferme de Beausart. Cet ensemble, dont les traces remontent à la donation en 1155 du domaine par l’abbaye de Nivelles à celle d’Aulne, forme un imposant quadrilatère.

Vers le milieu du XIXe siècle, une aile de la ferme a été transformée en un sobre château néoclassique. Le porche-colombier date quant à lui de 1726.

Château-ferme de Beausart

Le parcours passe à proximité de l’ancienne ferme de Linsmeau avant de descendre en lisière du bois de Beausart. Nous cheminons ensuite le long des prairies vers Gottechain et profitons de beaux paysages.

GR 121 entre Piétrebais et Gottechain

Le GR 121 ne passe pas dans le centre du village préférant se diriger vers Bossut, situé sur la colline en face, un kilomètre plus loin. Nous y parvenons en suivant la rue Jules Depauw jusqu’à la N25, puis en montant la rue Philippe Collette.

GR 121 entre Gottechain et Bossut

En latin, Bossut vient de Bossutum qui désigne un lieu où pousse le buis. On retrouve le nom de Bossut dans des actes datant des XIe et XIIe siècles. En 1060, la population de Bossut fut décimée par la peste. Selon la tradition, celle-ci ne cessa que grâce à l'intervention de Notre-Dame de Basse-Wavre.

En février 1811, la commune de Bossut fut réunie à celle de Gottechain qui prit alors le nom de Bossut-Gottechain. Selon les sources, l'existence d'une première église est attestée à Bossut en 1191.

L'église actuelle, reconstruite en 1786, abrite un orgue exceptionnel qui se trouvait, jusqu’au début du XIXe siècle, dans l’abbaye de Florival toute proche. Construit vers 1760 par le facteur d’orgues nivellois François Coppin, l’instrument se trouve dans un superbe buffet de style baroque alliant les courbes et les contre-courbes.

Bossut, église Notre-Dame de l'Assomption

Après une petite pause improvisée, le temps de laisser passer un troupeau de vaches d’une prairie à une autre, nous quittons Bossut. Nous progressons, pendant un kilomètre, sur le plateau campagnard, et croisons le tracé du GRP 127.

GR 121 entre Bossut et Florival

Par un sentier montant, en lisière d’un bois, nous arrivons au lieu-dit « La Malhaise ». Nous prenons alors sur la gauche, un sentier descendant, à travers ce même bois, jusqu’à la gare de Florival où se termine cette étape.

La fondation de l'abbaye de Florival remonte à 1096 et serait due au comte Werner de Grez, suite à un vœu fait, avant de partir en croisade en Terre Sainte, avec son cousin Godefroy de Bouillon. L'abbaye abritait des femmes de l'ordre de Cîteaux.

Celles-ci auraient été miraculeusement averties de choisir ce lieu « couvert de fleurs » pour s'y établir, d'où ce nom de « Val fleuri ». Comme tous les monastères de l'ordre de Cîteaux, l’abbaye était dédiée à la Vierge Marie.

De 1218 à 1792, on recense +/- 40 abbesses qui se sont succédé à la tête de l'abbaye. En 1798, l'abbaye est supprimée et ses biens vendus ; l'église et les bâtiments conventuels sont rasés afin de récupérer les matériaux.

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, F. Oldenhove implante une filature de lin sur le site du moulin de l'ancienne abbaye. Les dépendances et la basse-cour sont intégrées dans la filature. Il construit un château de style néoclassique et ne garde que quelques vestiges de l'abbaye.

Aujourd'hui, le site est occupé par le Centre d'Instruction de la Protection Civile et seuls quelques colonnes, pierres armoriées ou datées rappellent le curieux destin de ce lieu.

Ancienne abbaye de Florival

Plan du parcours

➔ Jonction avec d'autres GR

  • Le GRP 127 : Tour du Brabant wallon. Au départ de Wavre, ce sentier de grande randonnée propose une boucle de 266 km à la découverte de cette province. Il passe notamment par le site de la bataille de Waterloo, Nivelles et sa collégiale Sainte-Gertrude, les ruines de l'abbaye de Villers-la-ville, le Domaine provincial d'Hélécine, les églises romanes d'Orp-le-Grand et de Tourinnes-la Grosse.