GR 121 : La Roche → Nivelles (21 km) - mars 2025

Au départ de la gare de La Roche, nous descendons la rue du Marais jusqu’à la N275. Juste avant de franchir la grand-route, nous traversons la Thyle (74 m d’altitude).

Cette rivière prend sa source à Sart-Dames-Avelines, traverse Villers-la-Ville, puis les ruines de l'ancienne abbaye où elle circule en site couvert. La Thyle continue ensuite vers Tangissart et Court-Saint-Étienne où elle se jette, après 16 km, dans la Dyle.

Nous montons la ruelle Foriaux qui, après une centaine de mètres, devient un chemin de terre pénétrant dans un bosquet. À la fin de ce dernier, nous progressons brièvement sur le plateau campagnard (130 m d’altitude) avant d’amorcer la descente vers Bousval.

Pour cela, nous empruntons le sentier du Boix Goffaux évoluant entre ce bois et un vignoble. En 2013, les premiers pieds de vigne ont été plantés dans les champs proches du château de Bousval. Trois cépages se partagent ces terres vallonnées : Pinot Noir, Pinot Gris et Chardonnay.

Dans la vallée, nous suivons brièvement une petite route avant de prendre, sur la droite, un sentier se dirigeant vers le RAVeL. Après avoir franchi la Dyle, nous empruntons, sur 600 mètres, le sentier situé entre le mur d’enceinte du château de Bousval et l’ancien talus du chemin de fer.

De l’autre côté de la rue du Grand Arbre, nous continuons la progression au bord de la Dyle jusqu’à la rue de la Forge. Au centre de Bousval, le long de la rivière, on trouvait jadis un moulin à farine, un bocard (machine à broyer le minerai) et une forge. Cette dernière fut en activité de 1798 à 1911 et employa jusqu’à 60 ouvriers.

Nous traversons le cours d’eau et, près de la chapelle Sainte-Barbe, après un bref tronçon commun, nous nous séparons du GR 126.

Le GR 121 se poursuit sur un chemin parallèle à l’ancienne ligne ferroviaire sous laquelle il passe grâce à un pont de briques à voûte hélicoïdale.

Concédée à la Belgian Eastern Junction Railway Company (société qui n’avait de belge que le nom), la ligne entre Manage et Wavre a été inaugurée en 1855 dans le but de relier le bassin industriel du Centre aux grands axes ferroviaires et à la capitale du pays.

La ligne, longue de 41 km, favorisa le développement d’industries le long de son parcours, dont les usines de Seneffe, les carrières de pierre bleue de Feluy-Arquennes, les Ateliers Métallurgiques de Nivelles, la sucrerie de Genappe, les usines Henricot à Court-Saint-Étienne.

Reprise par l’État en 1872, la ligne a été exploitée jusqu’en 1953 pour le transport des passagers et 1988 pour celui des marchandises. La section Genappe - Ottignies continua à être utilisée pour le transport de la sucrerie vers le port d’Anvers jusque fin 2003 ; la dernière section a été déférée en 2006.

À hauteur du mur d’enceinte du château de Thy (longé sur 500 mètres), nous franchissons la Dyle. Endommagé durant les guerres du XVI^e siècle, le château a été reconstruit au XVII^e puis aménagé dans un style classique en 1769. Les anciens bâtiments communs avec deux tours, dont l’une date du 1615, se trouvent à front de rue.

Par un chemin creux, nous montons (de 87 à 108 mètres d’altitude) vers des champs dans lesquels nous évoluons, durant 500 m, jusqu’aux premières maisons de Ways (se prononce Wé).

Nous faisons une petite infidélité au tracé en optant pour un sentier plutôt que de l’asphalte. Nous retrouvons le GR 121 près de la chapelle Notre-Dame des Affligés. Datant de 1760, celle-ci est accolée à la ferme de la Tourelle. L’encadrement de porte proviendrait de l’abbaye de Villers-la-Ville.

Un sentier, au bord de la Dyle, nous mène devant l’église Saint-Martin. L'édifice actuel a été reconstruit en 1767, mais a conservé quelques soubassements plus anciens. Dans le vieux cimetière, aujourd’hui reconverti en pelouse, se trouve le monument élevé à la mémoire de Guillaume Philibert Duhesme.

Commandant de la Jeune garde impériale, il fut blessé au combat, à Plancenoit, le 18 juin 1815. Évacué vers Genappe, il y meurt à l’aube du 20 juin. Le mausolée a été construit par sa famille, en 1820, à l’endroit même où il fut enterré. Il est l’un des rares officiers à être inhumé non loin du champ de bataille de Waterloo qui l'a vu tombé.

À la sortie de Ways, nous franchissons la N5 et suivons la N237, sur 200 mètres, avant de prendre un sentier aboutissant près du centre sportif de Genappe. Ici aussi, nous quittons provisoirement le GR 121 pour un parcours qui nous semble plus agréable.

Nous descendons la rue de Bruxelles jusqu’à la Grand-Place où se dresse l’église Saint-Jean-l'Évangéliste, édifiée entre 1836 et 1842. Par divers sentiers, à travers des quartiers résidentiels et le long de bâtiments communaux, nous revenons sur le tracé blanc et rouge.

À la sortie de Genappe, une voie pavée nous mène jusqu’au chemin de l’Arbre de Promelles. Au milieu de ce tronçon d’1,5 km, nous découvrons cet arbre qui est un point de repère géographique tant civil que militaire, situé au point culminant du hameau de Promelles (145 m).

Il délimitait jadis le territoire de la seigneurie du même nom. Un tilleul a été planté en 2003 afin de succéder à l'ancien peuplier planté en 1906 et victime de la foudre...mais toujours bien visible à des kilomètres !

Aux premières maisons du hameau, nous tournons à droite et passons sous la N25. De l’autre côté de la grand-route, nous poursuivons, pendant environ 3 km, la randonnée, sur des chemins de terre, au milieu du plateau agricole. Après être revenus brièvement le long de la grand-route, nous parvenons près d’une ferme.

C’est là que nous descendons la rampe Croyette afin de rejoindre le RAVeL sur lequel nous marchons durant deux kilomètres.

Sur cette ancienne ligne ferroviaire (la même que celle rencontrée à Bousval), nous découvrons un monument en hommage à Georges Claes. Ce soldat de 25 ans, né à Vieux-Genappe, a été abattu, à quelques mètres d’ici, le 6 septembre 1944.

À la fin de ce tronçon, peu passionnant, le GR 121 emprunte un sentier, en contrebas du RAVeL, qui aboutit, après 700 mètres, à l’avenue de la Gare, non loin de l’ancienne gare de Baulers.

Les deux derniers kilomètres de l’étape, jusqu’à la gare, s’effectuent à travers les quartiers résidentiels de Nivelles avec, de temps à autre, un agréable petit sentier.

➔ Plan du parcours

➔ Jonction avec d'autres GR

• Le GR 126 : De Bruxelles à la Semois débute au pied de l'Atomium et passe au centre de Bruxelles avant de traverser le Brabant wallon. Il suit les rives de la Meuse entre Namur et Dinant, puis s’engage, au-delà du château de Freyr, le long de la Lesse. Ce sentier de grande randonnée pénètre ensuite dans la forêt ardennaise pour terminer son parcours, de 236 km, au bord de la Semois.